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Environ 78% des incidents sont dus à des fuites d’informations. Les escrocs, toujours innovants, disposent d’une panoplie d’outils pour parvenir à leurs fins. Voici quelques éclaircissements !
Les techniques préférées des fraudeurs
En 2022, le « Phishing » a fait beaucoup de victimes en France. Dans cette escroquerie, l’escroc se fait passer pour un représentant de votre banque. L’escroc contacte alors sa proie pour l’alerter d’activités suspectes sur son compte. Armé d’arguments très persuasifs sur la nécessité d’agir vite, il demande alors des informations essentielles.
Pris au dépourvu, de nombreuses victimes paniquent et fournissent les renseignements demandés. Ces derniers sont d’autant plus trompés que l’appel semble provenir du numéro de leur propre banque. Cela ajoute à la crédibilité de l’arnaqueur, garantissant le succès de son méfait.
Bien que surprenant, la plupart des cibles ne se rendent compte de rien. De surcroît, le phishing n’est qu’une technique parmi d’autres. Certains escrocs vont directement à la rencontre de leurs victimes, les abordant à la sortie de magasins. Après avoir détourné leur attention, ils dérobent la carte bancaire et procèdent à des retraits conséquents.
La stratégie change, mais l’objectif reste le même. Les fraudeurs poussent les personnes à interagir avec un lien suspect ou répondre à un message trompeur. En conséquence, ils obtiennent des informations sensibles, et cela souvent sans être détectés.
Prévenir la fraude bancaire : les étapes à suivre
L’un des premiers conseils pour éviter ces pièges est de rester calme. Quelle que soit la situation, il est crucial de se rappeler que personne n’a le droit d’exiger des détails confidentiels. Isabelle Landreau, experte en droit au sein de l’AFCDP, conseille de changer régulièrement son mot de passe, de ne pas le stocker sur des appareils numériques et de préférer un support papier.
En matière de fraude bancaire, elle affirme :
« Il est impératif d’effectuer des tests réguliers pour contrer les cyberattaques qui évoluent continuellement et peuvent parfois prendre près d’un an à être identifiées. Les informations bancaires sont parfois vendues sur le dark web, avec un prix moyen de 60 euros par unité ».
Les banques, conscientes de ces menaces, renforcent leur système de sécurité. La double authentification, par exemple, est devenue monnaie courante. L’utilisateur reçoit une notification à la fois sur son mobile et par e-mail à chaque transaction. Cela rend la fraude plus difficile, mais la question demeure : est-ce suffisant face à la ruse de certains criminels ?
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Les banques font-elles assez pour combattre la fraude ?
Certains clients, après avoir été victimes, sollicitent leur banque pour des conseils ou même un remboursement. Toutefois, le parcours n’est pas toujours simple. Un autre interlocuteur est souvent en charge de ces situations et, parfois, peut ne pas être compétent ou choisir de ne pas répondre.
Michel Guillaud, expert en la matière, a déclaré : « Les banques tentent souvent d’invoquer la « négligence grave » autorisée par la loi, en particulier dans les affaires de phishing ». Il ajoute que la résolution de ces problèmes peut prendre du temps, d’autant plus que le médiateur bancaire, souvent sollicité, a un délai de trois mois pour répondre et que son rôle reste consultatif.
Face à l’ampleur du phénomène et aux défis posés par la sophistication des méthodes des escrocs, il est primordial pour chaque individu d’être informé, vigilant et de prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger ses informations financières.