Plusieurs organismes français, dont la CAF, EDF, ainsi que les sociétés de gestion de tiers payants comme Viamedis et Almerys, ont été ciblés par des cyberattaques. Cette montée inquiétante des incidents numériques a poussé la plateforme nationale Cybermalveillance.gouv.fr à alerter sur les cinq principales escroqueries numériques actuelles.
La pratique de l’hameçonnage, ou phishing, est actuellement la plus préoccupante, touchant le plus grand nombre d’utilisateurs. Selon les données, elle constitue 38% des consultations sur le site gouvernemental, illustrant une sophistication croissante des techniques d’escroquerie, notamment à travers des messages au contenu de plus en plus convaincant.
Il est important de noter que le phishing est une méthode employée par les criminels pour s’emparer d’informations personnelles via l’envoi de liens malveillants. L’an passé, le recours à ces tactiques frauduleuses a augmenté de 67%, soulignant l’urgence d’adopter des logiciels anti-virus pour se défendre.
Dans certains cas, les fraudeurs optent pour une approche plus directe, sollicitant les détails bancaires de leurs cibles sans passer par un lien malveillant. Parfois, ils prétendent être des autorités légitimes demandant des paiements pour des infractions inventées, des frais de livraison ou des loyers.
Une escroquerie courante implique le vol d’identité bancaire, facilité par le phishing, qui permet aux malfaiteurs d’accéder aux informations financières des individus.
Une évolution constante des cybermenaces
La violation de données est une autre inquiétude majeure, selon Cybermalveillance, qui voit dans le vol et la revente d’informations personnelles une menace persistante. Malgré une baisse en 2023, on anticipe une recrudescence des attaques cette année, notamment après les incidents récents affectant Viamedis et Almerys. Le cyberharcèlement et les spams ont également vu leurs chiffres augmenter, respectivement de 23% et 46%.
Une forme d’escroquerie émergente concerne les prétendus supports techniques qui, en bloquant l’écran de l’utilisateur avec un faux message d’erreur, l’incitent à contacter un numéro frauduleux. L’interlocuteur fictif demande ensuite un paiement pour un dépannage qui n’est jamais effectué. De plus, l’arnaque du faux conseiller bancaire gagne du terrain, représentant 3,8 % des requêtes mais connaissant une progression notable de 78 % d’une année sur l’autre.