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Suite à la loi Macron du 6 août 2015, un rapprochement s’est opéré entre les commissaires-priseurs judiciaires et les huissiers de justice. Depuis le 1er juillet 2022, ces deux professions ne forment plus qu’une seule entité, sous l’appellation officielle de commissaire de justice, comme l’a précisé Régis Granier, vice-président de la Chambre nationale des commissaires de justice (CNCJ).
La profession de commissaire de justice, autrefois connue sous le nom d’huissier de justice, souffre aujourd’hui d’une pénurie de main-d’œuvre importante en France, malgré son salaire attractif. Ce métier, pourtant lucratif, attire de moins en moins de jeunes diplômés en droit..
Un métier aux revenus attractifs
Une fois titularisés, les commissaires de justice bénéficient d’une rémunération directement liée aux actes juridiques qu’ils accomplissent. Contrairement aux métiers traditionnels, ils ne perçoivent pas de salaire fixe, mais une rémunération à la tâche. Celle-ci peut atteindre jusqu’à 7 500 euros nets par mois, voire le double dans certains cas.
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De plus, ces professionnels, devenus chefs d’entreprise, ont la possibilité d’embaucher des assistants et de gérer leur propre cabinet, ce qui leur offre une flexibilité proche de celle des avocats et notaires. Cependant, cette indépendance semble encore méconnue des jeunes, malgré les efforts de la CNCJ pour attirer plus d’étudiants vers cette filière.
Les conditions d’accès à la profession
Pour devenir commissaire de justice, il est indispensable d’obtenir un master en droit, soit un diplôme de niveau bac+5. Un stage obligatoire permet ensuite aux nouveaux diplômés d’acquérir les compétences spécifiques au métier. Cette profession est également accessible via des diplômes équivalents obtenus en écoles de commerce ou dans des instituts d’études politiques (IEP).
Malgré ces débouchés intéressants, la profession souffre toujours d’une pénurie de talents. Selon Régis Granier, « seulement entre 100 et 120 nouveaux diplômés » sont formés chaque année, alors qu’il en faudrait entre 150 et 180 pour compenser les nombreux départs à la retraite. Ce manque de travailleurs compromet la capacité de la profession à répondre aux besoins actuels du marché.
Pourtant, la Chambre nationale des commissaires de justice (CNCJ) reste optimiste. « Cela fait plusieurs années que nous multiplions les initiatives pour nous faire connaître du grand public et expliquer la variété de nos missions. Nous récolterons le fruit de nos efforts dans quelques années. », conclut Régis Granier.
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