Afficher le résumé Masquer le résumé
Des fluctuations mensuelles ont surpris plus d’un affilié, semant le doute sur la stabilité du système. Beaucoup ont tenté d’y voir clair, en vain. L’explication ne se trouvait pas dans leur courrier, ni dans les relevés bancaires.
Le mois d’avril 2025 apporte cependant un changement de cap. Pour la première fois depuis le début de l’année, un certain calme semble s’installer. Mais pourquoi cette stabilité soudaine après des semaines de désordre apparent ?
Les retraités affiliés à l’Agirc-Arrco sont désormais fixés : les versements perçus en avril constituent la nouvelle base de référence pour le reste de l’année. En cause : la régularisation des prélèvements sociaux opérée durant le premier trimestre, et principalement l’application du taux de CSG, dépendant des revenus de chaque foyer.
Pension La baisse de vos pensions inexpliquées ? Que se passe-t-il réellement sur vos comptes
Pourquoi et comment tous ces changements ?
En janvier 2025, l’administration a procédé à une revalorisation du barème fiscal à hauteur de 4,8 % afin de suivre l’évolution de l’inflation. Cette mesure a conduit de nombreux foyers à changer de tranche, modifiant mécaniquement leur taux de CSG. Pour certains, ce glissement fiscal a impliqué un passage du taux réduit (3,8 %) à des niveaux plus élevés (6,6 % ou 8,3 %), entraînant une baisse du montant net de leur pension.
Un mécanisme d’amortissement a toutefois été prévu : en cas de franchissement de seuil, un lissage sur deux ans est appliqué. Ce système a pour but de limiter les impacts brutaux sur les pensions mensuelles, évitant ainsi des pertes trop lourdes à court terme.
Le décalage fiscal expliqué simplement
Le régime Agirc-Arrco applique les taux sociaux avec un décalage de deux mois. Cela signifie que les changements validés en janvier n’apparaissent qu’à partir du mois de mars sur les versements. En cas de baisse du taux, les retraités ont perçu un montant rehaussé en mars.
“À partir du mois d’avril, seuls les prélèvements sociaux dus pour le mois en cours seront déduits”, a confirmé l’Agirc-Arrco.
Pension Réforme des Retraites : Un retour aux 62 ans se profile, mais à quel prix ?
À l’inverse, ceux soumis à une hausse de CSG ont subi un double prélèvement : l’application du nouveau taux, ainsi qu’un rattrapage pour les mois de janvier et février non encore ajustés.
Et maintenant ? Ce qu’il faut attendre jusqu’en novembre
Le montant d’avril 2025 devient la nouvelle norme, sauf événement imprévu comme une erreur de traitement ou un changement fiscal personnel. Il servira de référence mensuelle jusqu’à la prochaine revalorisation prévue en novembre, basée sur les indicateurs économiques et l’état d’équilibre du régime.
Aucune régularisation supplémentaire ne devrait intervenir d’ici là. Ce qui signifie que, pour la majorité des retraités, la période d’instabilité est désormais derrière eux.
Les dernières secousses d’un début d’année chaotique
Entre janvier et mars, l’instabilité des montants a engendré un certain désarroi chez les retraités, aggravé par une coordination déficiente entre les pensions de base (Carsat) et les complémentaires. Le manque d’information claire n’a fait qu’alimenter l’incompréhension.
Agirc-Arrco Prochaine hausse de pension Agirc-Arrco : pour quand est-ce prévu la prochaine fois ?
Cette confusion généralisée semble aujourd’hui levée, mais elle révèle la nécessité de rendre plus transparentes les interactions entre les divers organismes de retraite.
Ce que cela implique pour les mois à venir
Ce nouvel équilibre marque une phase plus sereine pour les affiliés Agirc-Arrco. Les mécanismes complexes derrière les prélèvements sociaux, les décalages d’application et les seuils fiscaux ont enfin été digérés par le système. Reste à voir si cette stabilité tiendra jusqu’à novembre ou si d’autres ajustements seront imposés en cours de route. La prudence reste de mise, même dans l’apparente tranquillité.