Les mesures proposées pour limiter la hausse du déficit budgétaire se multiplient. Parmi elles, une proposition pourrait affecter près de 6 millions de salariés.
Cette proposition consiste à augmenter les cotisations patronales versées à l’État. Bien que cette mesure n’ait pas d’impact immédiat sur les salaires actuels, elle pourrait dissuader les employeurs de réajuster les salaires l’année prochaine, étant donné la pression accrue des charges patronales.
À noter que cette disposition cible uniquement les salariés dont la rémunération est comprise entre le Smic (1 426,30 euros net par mois) et 1,3 fois le Smic (1 854,19 euros net par mois). Selon l’Insee, environ 6 millions de salariés se situent dans cette fourchette.
Eric Chevée, vice-président chargé des affaires sociales de la CPME, a mis en garde contre un potentiel gel des salaires, déclarant : « Beaucoup de chefs d’entreprise n’auraient d’autre choix que de bloquer les augmentations de salaires. » – Internaute.
Une proposition contestée à l’Assemblée nationale
Bien que cette augmentation du coût du travail n’ait pas été votée à l’Assemblée, le gouvernement pourrait utiliser l’article 49.3 pour la faire passer. Cet article autorise le Premier ministre à imposer une loi sans l’accord du parlement. Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a exprimé sa volonté de « modérer » cette hausse, indiquant que des ajustements peuvent être réalisés pour atténuer ses effets.
Antoine Armand évoque également la nécessité de prolonger la durée du travail en France, estimant qu’elle demeure faible par rapport aux autres pays européens. « L’objectif doit être d’augmenter les heures travaillées sur l’année pour financer notre modèle de protection sociale auquel nous tenons tous. Nous ferons des propositions sur ce sujet », a-t-il précisé.
Dans la loi de finances de 2025, présentée en octobre, le gouvernement envisageait une hausse de 2 points des cotisations patronales en 2025 pour les salaires compris entre 1 et 1,3 Smic, suivie d’une augmentation similaire en 2026.