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Dans l’hexagone actuel, près d’un tiers des foyers est géré par un seul parent, majoritairement des mères, confrontées à la difficulté économique. Le gouvernement projette de nouvelles mesures pour les soutenir, incluant l’introduction d’une reconnaissance officielle pour les parents seuls.
Cette reconnaissance, qui serait synonyme d’accès à diverses formes de soutien financier, a été mise en avant lors de la célébration internationale des droits des femmes, le 8 mars, par la législatrice Sarah Legrain. Elle a affirmé : « Nous aspirons à établir un statut spécifique pour les parents seuls afin de leur octroyer des droits spécifiques ».
Il est crucial de rappeler que cette démarche n’est pas récente. Dès septembre 2023, une équipe constituée d’une quarantaine de législateurs a été formée pour concevoir un document légal visant à offrir des droits aux parents solitaires.
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Deux membres de cette équipe ont été désignés par le Premier ministre, Gabriel Attal, pour « évaluer les actions menées et explorer des voies d’amélioration ». Fanta Berete, députée de Renaissance, et Xavier Iacovelli, sénateur du même parti, ont été nommés, comme annoncé par les services du Premier ministre le 6 mars.
Quel avantage avec ce statut monoparental ?
Le but de ce statut de parent seul est d’adresser les défis des mères seules. « Les foyers monoparentaux représentent une des questions sociales et féministes les plus cruciales de notre temps, trop souvent ignorée », a indiqué Philippe Brun, député socialiste, à l’AFP, ajoutant : « Une famille sur quatre est monoparentale. Dans 80 % des cas, il s’agit de mères seules. 40 % d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté ».
Ainsi, les mesures envisagées visent principalement les femmes. Elles incluent un accès prioritaire aux crèches, un crédit d’impôt couvrant 80 % des dépenses de garde d’enfants, et une préférence pour les demandes de congé pendant les vacances scolaires.
Les autres avantages
La proposition législative prévoit également une exonération fiscale pour les pensions alimentaires reçues, jusqu’à un maximum de 4 000 euros par enfant et 12 000 euros par an. De plus, des réductions sur les services communaux, tels que les loisirs, sports et transports, sont envisagées.
Les avantages sociaux, selon ce projet, seraient disponibles dès le premier enfant, sans considération pour le montant de la pension alimentaire perçue. Un autre bénéfice pour ceux qui obtiendraient ce statut serait l’ajout de six trimestres non payants à leur retraite.
Cette initiative législative vise à alléger les charges des parents solitaires, en mettant l’accent sur l’amélioration de leur qualité de vie et celle de leurs enfants. En reconnaissant les défis uniques auxquels ils font face, elle propose un ensemble de mesures destinées à leur offrir un soutien tangible, soulignant l’importance de leur rôle dans la société et reconnaissant leurs besoins spécifiques.