Le premier avril est un jour marqué par une tradition ludique : celle de se jouer des tours les uns les autres. Cette coutume, répandue à travers le monde, invite petits et grands à user d’imagination pour surprendre. Le lien avec le « poisson d’avril » reste pour beaucoup mystérieux, tout comme l’histoire de cette tradition.
Le terme « poisson d’avril » est lié à une modification calendaire survenue en France sous le règne de Charles IX, en 1564. Auparavant, l’année commençait fin mars, période durant laquelle les gens s’échangeaient des présents. L’édit de Roussillon, en officialisant le début de l’année au 1er janvier, a engendré une période de transition où les festivités du nouvel an se concluaient le premier avril. Les habitués à l’ancien calendrier furent la cible de plaisanteries, donnant naissance au concept de « poisson d’avril ».
Pourquoi le poisson comme animal totem ?
Pourquoi donc associe-t-on cette journée aux poissons ? Plusieurs explications circulent. L’une d’elles fait référence à l’interdiction de pêcher durant le début d’avril, période de reproduction des poissons, où les pêcheurs recevaient par dérision un hareng mort. Une autre interprétation relie cette tradition à la période de Carême, durant laquelle la consommation de poisson est privilégiée. Enfin, une dernière hypothèse évoque un lien avec l’astrologie, le signe des Poissons marquant la fin de l’hiver.
Les farces du premier avril ont, au fil du temps, atteint une notoriété mondiale. Parmi les plus mémorables, celle d’Orson Welles en 1938, annonçant une invasion extraterrestre à la radio, provoqua une panique générale. La BBC, en 1957, fit croire à l’existence d’arbres à spaghetti en Suisse, tandis qu’en 1986, une fausse nouvelle prétendait le déplacement de la Tour Eiffel. Un canular radiophonique de 1972 avait même annoncé que la France adopterait la circulation à gauche, suite à l’entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne.
Le premier avril est une journée où l’humour et la créativité sont à l’honneur, perpétuant ainsi une tradition séculaire. Les canulars, qu’ils soient simples blagues entre amis ou supercheries médiatisées, rappellent l’importance de la légèreté et de la joie dans notre quotidien. Cette coutume, enracinée dans l’histoire et évoluant au gré des cultures, continue de tisser des liens de complicité à travers le rire, confirmant que, parfois, un peu d’absurdité peut être le bienvenu.