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Résumé :
- Les retraites explosent à la hausse : +2,2% au lieu de +0,8% prévus initialement
- 17 millions de Français face à une possible augmentation d’impôts
- La facture d’énergie en plein bouleversement : -14% pour certains, hausse pour d’autres
- Immobilier : le prêt à taux zéro ne sera pas étendu comme prévu
Le couperet est tombé ce mercredi : les députés ont censuré le gouvernement de Michel Barnier, enterrant du même coup le projet de loi de finances de la Sécurité sociale et, très probablement, le projet de budget 2025. Une situation exceptionnelle qui va avoir des répercussions majeures sur le quotidien des Français. Entre bonnes surprises et bouleversements inquiétants, faisons le point sur ce qui va changer concrètement pour votre portefeuille.
Une revalorisation inattendue des prestations sociales
La censure du gouvernement pourrait bien se transformer en bonne nouvelle pour les retraités français. Alors que l’exécutif prévoyait une modeste augmentation de 0,8% des pensions de retraite, la situation politique rebat complètement les cartes. En l’absence de nouveau projet de loi de finances, c’est le code de la Sécurité sociale qui reprend ses droits. Résultat : les retraités devraient voir leurs pensions revalorisées de 2,2%, soit presque trois fois plus que prévu à l’origine.
Cette dynamique favorable s’étend également aux bénéficiaires des prestations sociales. Le RSA et les aides de la CAF suivront automatiquement l’inflation, avec une hausse attendue de 1,9% dès le printemps prochain. Une bouffée d’oxygène bienvenue pour les foyers les plus modestes, qui n’était pas dans les plans initiaux du gouvernement.
Cette décision politique qui va faire exploser vos impôts
Mais la médaille a son revers. Si certains Français voient leur pouvoir d’achat préservé, d’autres risquent de déchanter sérieusement. Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget, tire la sonnette d’alarme : pas moins de 380 000 foyers pourraient basculer dans l’imposition sur le revenu. Plus inquiétant encore, 17 millions de ménages déjà imposables verraient leur contribution augmenter. Une situation qui découle directement du gel du barème de l’impôt sur le revenu, même si ce gel n’est pas encore gravé dans le marbre.
Le secteur immobilier n’est pas épargné par cette onde de choc politique. Le gouvernement avait prévu d’étendre le prêt à taux zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire pour dynamiser le marché. Un projet qui tombe à l’eau avec la censure. Les primo-accédants devront se contenter des conditions actuelles, bien plus restrictives : PTZ limité aux logements neufs en zone tendue, aux logements anciens avec travaux en zone détendue, ou aux achats en location-accession et bail réel solidaire.
Autre effet collatéral : l’abandon probable de la contribution exceptionnelle visant les plus fortunés. Cette mesure, qui devait rapporter 2 milliards d’euros à l’État en taxant les foyers aux revenus supérieurs à 250 000 euros (célibataires) ou 500 000 euros (couples), part aux oubliettes. Les 0,3% des Français les plus aisés peuvent souffler.
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Énergie : les changements inattendus qui vont impacter votre budget
Du côté de l’énergie, la situation devient particulièrement complexe. Si la censure fige la fiscalité à son niveau actuel, cela ne signifie pas pour autant une stabilité des factures. Les clients ayant opté pour le Tarif réglementé de l’électricité ou une offre indexée pourraient voir leur facture diminuer de 14%, bénéficiant de la baisse des prix du marché de gros. En revanche, les autres consommateurs pourraient faire face à des augmentations significatives.
Le secteur environnemental connaît également son lot de rebondissements. La TVA sur les chaudières à gaz restera finalement à ses taux réduits de 5,5% et 10%, au lieu de grimper à 20% comme prévu. Quant au renforcement des malus sur les véhicules polluants, il devrait être abandonné, octroyant un répit imprévu aux propriétaires de véhicules énergivores.
Cette censure du gouvernement Barnier ressemble à un véritable coup de théâtre aux conséquences contrastées. D’un côté, elle offre une bouffée d’oxygène inattendue aux retraités et aux bénéficiaires d’aides sociales. De l’autre, elle fait planer une épée de Damoclès au-dessus de millions de contribuables et met une interruption soudaine aux ambitions du marché immobilier. Dans ce grand chambardement, une chose est sûre : la fin d’année 2024 s’annonce mouvementée pour le portefeuille des Français. Et si cette crise politique finissait par redistribuer les cartes du pouvoir d’achat de manière totalement inattendue ?