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Résumé :
- Le projet de loi de finances 2025 est censuré, annulant la hausse prévue de la taxe aérienne
- Air France, Corsair et Air Caraïbes avaient anticipé cette hausse
- Les compagnies s’engagent à rembourser les passagers concernés
- Certains billets avaient vu leur taxe multipliée par cinq
Le monde de l’aviation traverse une zone de fortes turbulences. Alors que plusieurs compagnies aériennes avaient déjà mis en place la hausse de la taxe sur les billets d’avion prévue pour 2025, la motion de censure votée vient tout bouleverser. Cette situation inédite force désormais les transporteurs à faire machine arrière et à organiser des remboursements massifs.
Le projet de loi qui fait tout basculer
La nouvelle est tombée comme un couperet ce jeudi soir. Le projet de loi de finances pour 2025 a été censuré, emportant avec lui toutes les mesures qu’il contenait. Parmi elles, la controversée hausse de la taxe sur les billets d’avion, également connue sous le nom de « taxe Chirac ».
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Cette taxe, initialement conçue pour financer l’aide au développement, devait connaître une augmentation significative dès le début de l’année prochaine. Un projet désormais caduc qui place les compagnies aériennes dans une situation délicate, certaines ayant déjà anticipé son application.
Des augmentations qui donnent le vertige
L’ampleur des hausses prévues explique l’émoi dans le secteur. Pour un simple vol en classe économique vers une destination européenne, la taxe devait bondir de 2,63 euros à 9,50 euros. Plus spectaculaire encore, les vols long-courriers en première classe ou en classe affaires voyaient leur taxation s’envoler de 63,07 euros à 120 euros.
Entre ces deux extrêmes, toute une gamme d’augmentations était programmée, touchant l’ensemble des voyageurs selon leur classe de voyage et leur destination. Les destinations à moins de 5.500 kilomètres n’étaient pas épargnées. Avec une hausse de 7,51 à 15 euros en classe économique, et de 63,07 à 80 euros en classe supérieure.
Course contre la montre pour les remboursements
Face à cette circonstance inattendue, les compagnies aériennes doivent maintenant orchestrer un vaste plan de remboursement. Air France, qui avait annoncé dès octobre l’application de cette nouvelle taxe pour tous ses vols de 2025, y compris pour les billets déjà émis, s’est engagée à régulariser la situation.
Même son de cloche du côté de Corsair, qui promet une indemnisation rapide des montants indûment perçus, tout en étudiant les modalités pratiques de cette opération. Air Caraïbes, également concernée par ce contexte, reconnaît que le sujet est encore « trop frais » pour avoir défini une procédure précise de dédommagement.
Cette situation sans précédent dans l’aviation française illustre parfaitement les dangers d’une anticipation trop hâtive des décisions politiques. Si les compagnies aériennes devront assumer la charge administrative des remboursements, ce sont bien les voyageurs qui sortent grands gagnants de cette péripétie. Cette taxe, qui aurait pu freiner la reprise du secteur aérien, est pour l’instant remise dans les cartons. Reste à voir si le gouvernement tentera de la faire revivre sous une autre forme dans les mois à venir.