Au cours de sa carrière, un salarié peut être confronté à des absences pour raisons médicales. Ces interruptions, en plus de réduire temporairement son revenu, peuvent également influencer le montant de sa pension de retraite.
Les arrêts de travail répétés ou prolongés peuvent affecter la retraite. Néanmoins, il convient de souligner que seuls les arrêts maladie d’une durée supérieure à 60 jours ont un véritable impact sur la pension. Concrètement, pendant un arrêt maladie, le salaire du salarié est suspendu, tout comme ses cotisations. Durant cette période, l’assuré accumule un trimestre pour chaque tranche de 60 jours, dans une limite de quatre trimestres par an.
Cependant, bien que l’employé reçoive des indemnités journalières de l’assurance maladie, celles-ci ne sont pas intégrées dans le calcul de la pension de retraite. Un arrêt prolongé, d’un an ou plus, pourrait diminuer la pension de retraite, en particulier pour ceux qui approchent de la fin de leur carrière. De plus, ces arrêts peuvent réduire le salaire annuel moyen du salarié, ce qui entraînerait une baisse de la pension.
Il est également crucial de noter que ces absences ne repoussent pas l’âge légal de départ à la retraite, sauf dans certains cas exceptionnels. Par exemple, les salariés en carrière longue qui envisagent une retraite anticipée devront prolonger leur activité en raison de la limitation de la validation de 4 trimestres par an.
Retraite complémentaire : quels impacts ?
Il est également important de noter que les arrêts maladie n’affectent pas la retraite complémentaire. Même en étant absent, le salarié continue d’accumuler des points, mais ces derniers ne doivent pas dépasser ceux obtenus l’année précédente, sans arrêt maladie. Les points continuent d’être attribués tant que le salarié perçoit des indemnités journalières de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM).
Enfin, pour un salarié en fin de carrière, il peut être préférable de reporter son départ à la retraite s’il est en arrêt maladie, même s’il a validé tous ses trimestres. En effet, les indemnités journalières et complémentaires sont souvent plus avantageuses que la pension de retraite. Néanmoins, un arrêt prolongé sans raison valable pourrait exposer le salarié à un licenciement pour abus de la part de l’employeur.