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En France, le revenu de solidarité active (RSA) constitue une aide précieuse pour de nombreux ménages en difficulté. Cependant, une annonce récente de 71 départements laisse craindre une suspension temporaire de cette aide dès janvier 2025. Cette éventualité, bien que préoccupante, mérite d’être clarifiée pour éviter des inquiétudes inutiles parmi les allocataires.
Pourquoi cette menace de gel du RSA ?
Dans le cadre du budget 2025, les collectivités locales se sont vu imposer un effort financier conséquent. Sur un total de 5 milliards d’euros de réductions budgétaires demandées, 2,2 milliards concernent spécifiquement les départements. Ce chiffre pourrait être ramené à 2 milliards selon Hervé Marseille, président du groupe centriste au Sénat, mais cela reste insuffisant pour apaiser les tensions.
Pour exprimer leur opposition à ces contraintes budgétaires, les départements affiliés à la droite, au centre et aux indépendants (DCI) ont annoncé le 14 novembre que si le gouvernement ne faisait pas un geste significatif, le versement du RSA serait suspendu dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Cette décision concerne potentiellement 71 départements, laissant craindre une interruption pour les allocataires, qui perçoivent cette aide principalement via la CAF.
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Des allocataires rassurés malgré tout
Christian Poiret, président du département du Nord, a tenu à apaiser les craintes des bénéficiaires. Selon lui, même si les départements cessaient de verser les fonds à la CAF ou à la MSA, le gouvernement interviendrait pour garantir la continuité des paiements. « Les allocataires du RSA auront dans tous les cas leur RSA. Il n’y a pas de sujet à ce niveau-là », a-t-il affirmé lors d’un entretien avec France 3 régions.
Cette déclaration souligne que le gel des versements serait davantage une pression politique exercée sur le gouvernement qu’une mesure visant à pénaliser les bénéficiaires. En parallèle, Christian Poiret a exprimé le souhait que son département participe à la phase d’expérimentation permettant de transférer la gestion du RSA aux collectivités locales.
Un enjeu de gestion et de financement
Actuellement, les départements financent le RSA mais ne disposent pas de son contrôle opérationnel, cette responsabilité étant confiée à la CAF. Cette situation, selon les élus, limite leur capacité à ajuster les dispositifs aux réalités locales. « Aujourd’hui, on a besoin de tendre la main à celui qui en a besoin, et je dois permettre à ceux qui sont employables de travailler », a expliqué Christian Poiret.
Avec plus de 2 millions de bénéficiaires à la fin de 2022, le RSA représente une charge sociale considérable pour les départements. Ceux-ci appellent à un rééquilibrage des responsabilités et des financements, tout en insistant sur la nécessité de soutenir les allocataires les plus vulnérables.
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